Article publié le 23 Octobre 2018 14:00:00
par Katia RENARD

« Les bénévoles doivent avoir le sentiment de rejoindre une famille »

Le refuge de l’Ecole du chat libre du Parisis a recruté trois bénévoles grâce à Solidarité-Refuges. Marie-Agnès nous donne sa recette pour bien les accueillir…

Marie-Agnès est bénévole depuis trois ans au refuge de l’Ecole du chat libre du Parisis. Son rôle ? Relayer sur la toile les annonces des chats à adopter et gérer, plus largement, tout l’internet. Une tâche qu’elle prend très à cœur puisqu’elle a ouvert la chaîne Youtube du refuge et utilise tous les relais pour faire connaître les minous et minettes qui cherchent une famille. Elle passe même par le Web pour trouver des bénévoles afin d’aider dans leur tâche ceux qui s’activent tout au long de la semaine auprès des 300 petits protégés de la structure installée dans le Val d'Oise.

« J’ai mis les pieds au refuge du Chat libre du Parisis quand j’y ai cherché mon premier chaton, raconte cette employée auprès de l’Université de Dauphine. Un an plus tard, comme il avait grandi et avait besoin d’une compagnie, j’y suis retournée pour trouver un adulte. Afin de ne pas me tromper dans ce choix, j’y suis allée plusieurs fois… et j’y suis restée en tant que bénévole ! »

Agée de 50 ans, cette femme active consacre tous ses dimanches matins à son « travail » de bénévole. Elle sait combien sa contribution est importante pour aider dans leurs tâches les salariés du refuge. Avec elle, une dizaine d’autres bénévoles apportent, chacun à sa manière, un petit soulagement. Mais il est difficile de conserver tout le temps ce renfort en l’état. « Les bénévoles, dans un refuge, ça tourne beaucoup, explique-t-elle. Peu restent longtemps. Soit parce qu’ils se disputent avec un autre bénévole, soit parce qu’une jeune femme attend un bébé, soit parce qu’un déménagement les éloigne… Bref, c’est la vie. Il faut dire que c’est dur le travail dans un refuge. Il y a des décès, des chagrins. Heureusement des belles histoires aussi. »

Marie-Agnès et l'un de ses protégés. DR

Une situation qui l’oblige toutefois à recruter régulièrement des bonnes volontés. Dans sa quête, Internet est un outil essentiel. « J’essaie tous les sites qui me permettent de trouver des gens. J’ai eu connaissance de la plateforme Solidarité-Refuges à la lecture d’un article sur Wamiz. J’ai trouvé l’idée excellente et j’ai testé. Et ça a marché tout de suite ! »

A peine postée, son annonce lui a valu deux réponses quasi dans la foulée. « Deux réponses pour trois bénévoles car l’une d’elles concernait un couple, se réjouit Marie-Agnès. Il faut dire que dans la description de mon annonce, j’ai essayé d’être le plus claire et précise possible. C’est important de bien décrire ce que l’on attend des gens, ce qu’ils peuvent faire, pour être le plus attractif possible. »

Car pour cette femme aujourd’hui expérimentée dans le recrutement, l’important est de bien accueillir celui qui souhaite apporter son aide et de le laisser choisir la tâche qu’il pense pouvoir assurer. « La première fois que le couple est venu au refuge, j’ai pris le temps de lui faire visiter toute la structure, de lui présenter les animaux, de papoter et de rigoler. Il faut qu’on se sente bien ensemble pour que les gens aient envie de revenir. »

Et visiblement cela a été le cas puisque le couple, qui habite pourtant dans un autre département (92) est revenu le dimanche suivant, pour faire des câlins aux chats, et le suivant pour participer au nettoyage des litières. « Ils sont contents de venir. Il faut qu’ils retrouvent les chats, mais aussi qu’ils rejoignent des amis, une famille. Sinon les gens ne restent pas », complète Marie-Agnès qui n’a qu’un regret : « On n’a pas assez d’hommes qui nous rejoignent. On manque franchement d’eux pour du bricolage ou du covoiturage pour emmener les chats chez le vétérinaire ! »

Messieurs, à bon entendeur…