par Sophie MAXENCE
Aider les associations à faire face à la vague des naissances des chats errants
Pour aider les associations à faire face à la période critique de reproduction des félins, voici quelques recommandations incontournables, des conseils et des pistes d’actions.
Chaque année, le retour du printemps annonce le début de la période de reproduction des chats. Si les premières naissances peuvent apparaître dès la fin de l’hiver, un pic est généralement observé aux mois d’avril et mai, et les femelles continuent de mettre bas jusqu’à l’automne. Ces naissances non contrôlées ne font qu’amplifier la problématique des chats errants, tandis que les associations et refuges, aux capacités d’accueil limitées, se trouvent submergés de chatons.
Pour aider les associations à faire face à cette période critique, voici quelques recommandations incontournables, des conseils et des pistes d’actions.
-
Faire stériliser ses propres animaux
Tout commence par là. La stérilisation des chats des particuliers est essentielle pour lutter contre la surpopulation féline qui cause des abandons et alimente le phénomène des chats errants. Avec une période de gestation d’environ deux mois, en seulement 4 ans un couple de chats non stérilisés peut engendrer 20 736 chatons ! « Il faut comprendre que le problème des chats errants est la faute des humains. Si les particuliers faisaient stériliser leur chat, ils n'iraient pas faire des petits partout » tient à rappeler Marialys Caramel de l’association APSA à Sète (34).
Ainsi, faire stériliser son chat ou sa chatte permet de lutter contre la misère féline et de soulager le travail des associations.
-
Combattre les idées reçues
Cependant, pour avancer sur la question de la stérilisation des chats, il est nécessaire de lutter contre certaines reçues qui ont la vie dure. La vétérinaire Laetitia Barlerin informe ainsi, à travers la Fondation 30 Millions d’Amis, que la stérilisation ne nuit pas à la santé mentale ou physique du chat. De son côté, l’École du Chat libre de Bordeaux rappelle plusieurs informations importantes à ce sujet : « une chatte est très rarement stérile, une femelle peut mettre bas dès l’âge de 7 ou 8 mois, et il n’est pas nécessaire qu’une chatte ait eu une première portée avant d’être stérilisée. » Par ailleurs, l’association indique que la stérilisation des chattes gestantes est possible.
-
Être une sentinelle
Les associations, qui trappent et stérilisent les chats errants, ont des moyens d’action limités. Pour les aider, il est utile de leur signaler la présence de groupes de chats errants, repérés au détour d’une rue ou d’un quartier. Les personnes qui nourrissent les chats des rues ont également à rôle à jouer, en stabilisant un groupe de félins à un endroit précis. Mais il est primordial de ne pas se laisser déborder par la situation et de demander de l’aide pour les stérilisations de chats, avant le début des premières naissances.
-
Solliciter de l'aide avant le pic des naissances
« Le problème lors de la période de reproduction des chats, est qu’on travaille énormément dans l’urgence » regrette Marialys Caramel de l’APSA. Il ne faut donc pas attendre de repérer une chatte gestante ou les premiers chatons pour solliciter de l’aide pour les stérilisations. « Comme chaque année, l'hiver est la période la plus propice à la stérilisation des chats errants, tant qu'ils sont moins nombreux et que les bénévoles sont un peu plus disponibles pour aller aider à capturer les chats sur le terrain » rappelle ainsi régulièrement l’École du Chat libre de Bordeaux.
-
Participer aux opérations de trappage
Le travail des associations repose entièrement sur des bénévoles qui ont besoin de renfort lors des périodes les plus critiques. Il est donc possible d’apporter une aide ponctuelle en participant au trappage des chats des rues. Il s’agit cependant d’opérations délicates qui nécessitent d’être accompagné lors des premiers essais. Pour aider, les dons de cages de trappage aux associations sont également bien utiles.
-
Devenir famille d’accueil
Enfin, il est également possible d’apporter son aide en s’engageant en tant que famille d’accueil. Les besoins pour les associations sont particulièrement élevés au printemps et à l’été, pour pouvoir effectuer un maximum de sauvetages. Mais il fait garder à l’esprit que proposer ses services en tant que famille d’accueil est un réel engagement. Faire faux bond au dernier moment engendre des difficultés supplémentaires à une association qui comptait sur une ou plusieurs places en famille d’accueil au moment de la prise en charge d’un nouveau chat.